La 28ᵉ conférence sur le climat de l’ONU à Dubaï a vu les États participants approuver un compromis appelant à une « transition hors des énergies fossiles » et à atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.
Toutefois, le GIEC stipule que les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de la moitié d’ici à 2030 pour limiter le réchauffement à 1,5°C, conformément à l’objectif le plus ambitieux de l’Accord de Paris.
La Commission Développement Durable du Mouvement Militant Mauricien (MMM) déplore :
1. Le manque d’ambition de cet accord et les nombreuses concessions accordées aux pays riches producteurs de pétrole et de gaz.
2. Que les discussions menant à l’adoption de cet accord se soient déroulées loin du regard des Petits États Insulaires en Développement (PEID).
3. L’adoption de l’accord en l’absence des représentants des PEID, y compris de l’Île Maurice.
4. Le manque d’engagement financier des pays développés en matière d’adaptation au réchauffement climatique. D’après les estimations du Programme des Nations Unies pour l’environnement résumées dans le rapport sur l’écart d’adaptation (« Adaptation Gap Report »), les sociétés des PEID devraient mobiliser entre 215 et 387 milliards de dollars par an cette décennie pour s’adapter au changement climatique.
5. Le recul concernant le fonds pour les pertes et dommages, censé compenser les PEID pour les dommages subis à cause des émissions de gaz à effet de serre des pays développés.
Les PEID sont les premiers à souffrir du réchauffement climatique qu’ils n’ont pas provoqué. La Commission Développement Durable du MMM juge donc inconcevable que les PEID, dont l’Île Maurice fait partie, ne bénéficient toujours pas d’une attention à la hauteur de l’urgence de la situation.
Avec la COP 29 en Azerbaïdjan dans le viseur, l’Alliance des PEID doit continuer de maintenir la pression pour obliger les pays riches à reconnaître les besoins et la situation des États les plus vulnérables.