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Mieux comprendre le Polycystic Ovary Syndrome (PCOS) avec le Dr Bhujoo

Règles abondantes, longues, irrégulières, imprévisibles ou inexistantes, acné ou peau grasse, pilosité excessive sur le visage ou le corps, chevelure clairsemée, prise de poids (surtout au niveau du ventre), anxiété, dépression ou image corporelle négative.

Bien qu’elles puissent différer d’une personne à l’autre et changer au fil du temps, souvent sans facteur déclencheur clairement déterminé, ce sont là quelques symptômes associés au syndrome des ovaires polykystiques, aussi connu comme PCOS (Polycystic Ovary Syndrome). En tant qu’acteur engagé auprès de la communauté, C-Care souhaite mettre en lumière cette maladie de l’ombre qui affecte les niveaux d’hormones chez les femmes.

Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est l’un des troubles hormonaux les plus courants chez les femmes en âge de procréer, affectant 8 à 13 % d’entre elles. Il faut savoir que jusqu’à 70 % des cas ne sont pas diagnostiqués. Alors que le PCOS impacte environ 2 à 20 % des femmes âgées de 15 à 44 ans à Maurice, un grand nombre de personnes ignorent l’existence même de ce syndrome ou encore le fait qu’elles en souffrent. Étant donné que certains des symptômes peuvent entraîner une stigmatisation sociale qui affecte la vie familiale, les relations personnelles et professionnelles, ou encore la participation à la vie communautaire, il est crucial de sensibiliser et d’informer le public sur les risques ainsi que les bonnes pratiques à adopter.

Les causes du PCOS
Le PCOS se développe lorsque les ovaires sont stimulés pour produire des quantités excessives d’hormones androgènes, en particulier la testostérone, notamment à travers une combinaison de facteurs tels que la libération excessive de LH (hormone lutéinisante) par l’hypophyse antérieure, ou encore un niveau élevé d’insuline dans le sang (l’hyper- insulinémie) chez les femmes dont les ovaires sont sensibles à ce stimulus. De plus, les personnes atteintes du PCOS sont davantage susceptibles de développer d’autres problèmes de santé, à savoir le diabète de type 2, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie, les cardiopathies et le cancer de l’endomètre (cancer de la paroi interne de l’utérus).

Étant donné que de nombreux symptômes impliquent le système reproducteur féminin, le PCOS est souvent considéré comme un trouble gynécologique. Cependant, il s’agit plutôt d’un trouble du système endocrinien impliquant la production d’hormones. Par conséquent, un spécialiste tel qu’un endocrinologue de la reproduction doit être consulté pour confirmer le diagnostic, surtout pour celles qui ont des règles irrégulières, des difficultés à tomber enceintes, ou celles qui souffrent d’acné et de pilosité excessive.

Alimentation, compléments et traitements pour une vie meilleure
Bien qu’il n’existe actuellement aucun moyen de prévenir ou de guérir cette condition médicale, les traitements peuvent atténuer les symptômes. Ainsi, les objectifs du traitement consistent à gérer les symptômes au mieux afin de réduire les niveaux de résistance à l’insuline, améliorer la fertilité, traiter l’hirsutisme ou l’acné, voire restaurer les menstruations régulières tout en prévenant l’hyperplasie de l’endomètre. En effet, les médicaments contribuant à la régulation des hormones (pilule contraceptive) peuvent permettre de réguler le cycle menstruel.

Qui plus est, l’adoption de compléments alimentaires peut également aider à rééquilibrer les hormones tout en soulageant certains symptômes associés au PCOS :
– L’inositol est probablement le complément le plus connu pour le PCOS. Aussi connu sous le nom de vitamine B8, l’inositol est un type de sucre produit par l’organisme. On le trouve aussi dans des aliments tels que les noix, les céréales, les fruits et les haricots.
– Le corps crée de la vitamine D par l’exposition directe de la peau au soleil. La vitamine D peut aider à améliorer la réponse du corps à l’insuline. Cela peut, à son tour, améliorer les symptômes du PCOS.
– Les vitamines B : elles aident à soutenir le métabolisme, à renforcer l’immunité, à soutenir la santé cardiovasculaire et hormonale, et à réguler le stress. Ce minéral essentiel soutient le système immunitaire et peut aider à réduire l’inflammation, y compris l’acné, un symptôme courant du PCOS. On le trouve naturellement dans la viande rouge, la volaille et les fruits de mer, ainsi que dans le tofu, les graines de citrouille et les graines de sésame
– Acides gras oméga-3 : Ces graisses saines comprennent le DHA et l’EPA, que l’on trouve dans les poissons et les fruits de mer, et l’ALA, que l’on trouve dans les plantes. Les meilleures sources alimentaires comprennent les poissons gras comme le maquereau, le saumon et les sardines, ainsi que les noix et les graines de chia ou de lin

En sensibilisant et en faisant mieux connaître ce problème de santé, C-Care ambitionne ainsi de réduire les risques associés au PCOS tout en apportant sa contribution à une meilleure santé globale pour toutes les femmes.

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