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Vers un observatoire des agricultures à Maurice ?

Se tiendra ce jeudi 07 novembre 2024 au Régional Training Center (RTC) à Réduit, un atelier de restitution des premiers résultats de l’étude de faisabilité d’un observatoire des agricultures sur l’île Maurice.

Cet observatoire représente la composante mauricienne de l’observatoire régional d’Observatoire des agricultures du Sud-Ouest de l’océan Indien (OA-OI), initiative portée par la Plateforme régionale en recherche agronomique pour le développement (PRéRAD-OI) qui compte, aujourd’hui, huit partenaires mauriciens et qui est animée depuis sa création par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad* à La Réunion). Cette étude de faisabilité, conduite par Mathilde VAUTHIER (Cirad), depuis février 2024, en lien étroit avec de nombreux acteurs mauriciens publics, privés, ou issus de la société civile, a pour objectif de préciser les conditions de mise en œuvre d’un observatoire des agricultures sur ce territoire.

Un outil d’aide à la décision pour accompagner la transformation des systèmes de productions agricoles
Décrire et analyser la diversité des exploitations agricoles présentes sur un territoire afin de promouvoir des actions et des investissements en faveur de systèmes de production durables, inclusifs et résilients, adaptés aux réalités des territoires insulaires du Sud-Ouest de l’océan Indien, tel est le principal objectif de l’observatoire des agricultures de l’océan Indien.

Sur un territoire donné, les activités agricoles s’inscrivent systématiquement dans des rapports sociaux et économiques de production, de distribution et d’échanges complexes et divers. Cette complexité et cette diversité sont encore trop rarement prises en compte dans l’élaboration des politiques publiques agricoles et des stratégies d’investissements qui en découlent. Celles-ci proposent généralement des solutions uniformes, appliquées à tous types d’exploitations agricoles, ce qui s’avère en décalage avec la réalité du terrain et peu efficient. Par ailleurs, le contexte actuel, marqué par des crises (sanitaire, climatique et économique) sans précédent, nous oblige à revoir nos systèmes agricoles vers plus de durabilité et de résilience. Ainsi l’outil intégré d’aide à la décision que représente l’observatoire permet d’orienter les acteurs qui l’utiliseront dans les changements attendus et notamment dans l’amélioration des conditions de vie et de sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages ruraux.

Un atelier pour mettre en partage et en débat les premiers résultats
De nombreuses rencontres avec les acteurs du monde agricole réalisées entre février et juillet 2024 laissent apparaître une fragmentation des dispositifs d’information sur le secteur agricole ainsi qu’une prédominance de données très sectorielles, avec comme seules unités d’observation de base, la parcelle agricole ou les productions, laissant de côté l’échelle de l’exploitation agricole.

Cet atelier représente une opportunité de mise en débats collective des premières analyses faites par Mathilde Vauthier auprès des divers acteurs rencontrés au cours de ses deux premières missions de terrain, en février et en juin 2024.

Quatre séquences de travail participatives se suivront permettant de i/ présenter qu’est-ce qu’un observatoire des agricultures ? qui montrera en quoi un observatoire des agricultures peut aider à répondre à différents enjeux importants pour un territoire et ce, à différentes échelles ; ii/ quelle est la diversité des agricultures à Maurice et comment la représenter ? une typologie des exploitations agricoles sera partagée à travers différents supports de présentations (arborescence, fiches descriptives, cartographie, etc.) et l’utilité de tels résultats présentés ; iii/ quels sont les acteurs rencontrés et les données disponibles ? une analyse de leurs besoins potentiels identifiés à ce stade et une analyse critique des données disponibles seront partagées ; iv/ enfin, quelles sont les problématiques dont pourrait s’emparer l’observatoire ? des propositions de problématiques préalablement identifiés seront retravaillées collectivement.

Les résultats attendus de cet atelier sont i/ une compréhension commune des notions et des concepts mobilisés par l’observatoire, des connaissances et des informations qu’il permet de produire (structures et performances des exploitations agricoles, échelles d’étude, typologie, données disponibles, livrables, etc.) ; ii/ une représentation de la diversité du paysage agricole et des données produites est partagée et leurs valorisations possibles exposées iii/ les attentes des acteurs présents vis-à-vis de l’observatoire sont reprécisées ; iv/ les questions sur lesquelles l’observatoire pourraient se pencher sont précisées.

*Le Cirad est l’organisme français de recherche finalisée dédiée à la recherche agronomique pour le développement durable des pays des zones tropicales et intertropicales – Le Cirad œuvre depuis plus de 60 ans à La Réunion, sa première base ultramarine, où il y dispose d’infrastructures de recherche de haut niveau. Ses actions de recherche et de développement contribuent à l’essor des filières agricoles et alimentaires réunionnaises d’aujourd’hui et de demain en les accompagnant dans leur transition agro-écologique et leurs adaptations et leurs atténuations au changement climatique. (https://www.cirad.fr/dans-le-monde/nos- directions-regionales/reunion-mayotte-et-ocean-indien ) – Il opère dans le Sud-Ouest de l’océan Indien et participe ainsi au rayonnement de La Réunion en océan indien à travers la plateforme régionale en recherche agronomique pour le développement, la PRéRAD-OI (https://www.prerad-oi.org/ ) qu’il anime depuis sa création en 2014.

La plateforme, dispositif faitier singulier fédère plus d’une vingtaine d’institutions publiques (ministères), d’organisations de recherche, d’établissements d’enseignement supérieur et de formation agricole et d’instituts techniques en charge du transfert, présents dans les cinq Etats membres de la COI (Madagascar, Maurice, France-Réunion, les Seychelles et l’Union des Comores)

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