Liberté : source du progrès !
5 min readSans son livre fondateur « La guerre de l’Afrique du Sud contre le capitalisme », l’économiste Professeur Walter Williams a déclaré que : «La solution aux problèmes de l’Afrique du Sud ce ne sont pas des programmes spéciaux, ce n’est pas la discrimination positive, ce ne sont pas des dons et ce n’est pas de l’Etat-providence.
La solution est la liberté. Parce que si vous regardez autour du monde et que vous cherchez des gens riches, des gens d’origine diverses qui ont la capacité de bien s’entendre, vous les trouverez dans une société où il y a une liberté individuelle suffisante».
La liberté sans trop d’entraves permet aux individus de poursuivre leurs aspirations socio-économiques, tant qu’ils n’abusent pas de force ou de fraude dans leurs efforts. Elle devrait être la pierre angulaire et le point de départ de toutes les politiques gouvernementales. Ce principe devrait également être le critère décisif lors de la révision des politiques existantes.
Tant d’exemples prouvent les bienfaits de la liberté !
Si l’on compare les pays prospères et les pauvres, il est clair que les prospères se caractérisent invariablement par des degrés plus élevés de libertés individuelles, en particulier dans le domaine économique. L’inverse est vrai pour les pays économiquement pauvres. La corrélation entre liberté et prospérité est corroborée par des centaines études empiriques mais aussi par l’indice des droits de propriété, l’index de liberté économique, le rapport sur la compétitivité dans le monde et bien d’autres. Les politiques économiques basées sur une valorisation élevée des libertés individuelles des personnes se traduisent par des taux de croissance économique constamment élevés et d’autres avantages socio-économiques en aval. Un environnement de liberté permet d’améliorer la vie et le bonheur de la plupart, sinon de tous, dans les plus brefs délais.
Chacun recherche un bénéfice individuel
Dans un environnement libre, les individus ont tendance à collaborer entre eux pour profiter d’un bénéfice mutuel. Par nature, les humains sont guidés par leur intérêt personnel pour chercher des moyens d’améliorer leurs conditions socio-économiques existantes. Pour améliorer leur vie, ils recherchent et explorent des opportunités d’emploi ou des moyens de progresser au sein de leur entreprise. Ceux qui gèrent l’entreprise cherchent à accroître leur part de marché. Ceux qui ont l’esprit d’entreprise se lancent dans l’entreprise risquée de démarrer une affaire où le risque d’échec est toujours présent. En tant que fournisseurs de biens et de services aux consommateurs, les entrepreneurs dépendent et, à certains égards, sont à la merci de leurs clients. Les consommateurs, motivés par leur intérêt personnel, recherchent des produits d’un bon rapport qualité-prix. Les fournisseurs, à leur tour, cherchent à maximiser les retours sur investissement tout en faisant de leur mieux pour offrir un rapport qualité-prix compétitif. Aucune de ces décisions n’est motivée de façon altruiste. Employeurs, employés, fournisseurs et consommateurs de produits cherchent tous à s’approprier les fruits de leur travail. Les politiques étatiques telles que les taxes punitives nient cet aspect de la nature humaine. La démotivation s’installe et l’incitation à investir du capital ou à maximiser la productivité du travail s’érode progressivement.
L’état dirigiste éteint toute incitation
Telle a été l’expérience des économies étatiques et dirigistes. C’est ce qui a entraîné l’implosion des économies socialistes à partir de 1989. C’est ce qui explique l’abîme économique qu’est devenue le Venezuela. La Chine communiste a décidé d’emprunter la voie du marché avec la mise en place de marchés libres avec une participation économique individuelle dans des zones économiques spéciales. Les politiques qui ont suivi dans ces domaines sont compatibles avec la nature humaine et les principes immuables d’une économie saine, ce qui explique pourquoi la Chine est devenue la deuxième plus grande économie du monde, sortant plus de 500 millions de personnes de la pauvreté en quelques décennies. La fille du défunt communiste soviétique Josef Staline, Svetlana Alliluyeva (1926-2011) a souligné ce point de manière très poignante: «C’est la nature humaine qui gouverne le monde, pas les gouvernements et les régimes».
La maladie de la vanité fatale
L’Afrique du Sud est un catalogue de ces politiques contre-productives. Le salaire minimum national qui a été adopté. L’assurance maladie nationale qui bafoue tous les principes de gestion financière économique et érode une assiette fiscale de plus en plus petite qui supportera le fardeau tout en détruisant un secteur de soins de santé privé sophistiqué qui rivalise avec les meilleurs du monde. Par expérience, on sait que les entreprises d’État commercialement non viables ne peuvent survivre sans subventions budgétaires. Le pays est une litanie de politiques affligeantes, malheureusement dans le contexte d’un chômage cataclysmique et d’une économie en déclin.
Le problème diagnostiqué par Friedrich Hayek est que les décideurs politiques sont atteints de la maladie de la vanité fatale. Leur comportement arrogant pourrait laisser penser qu’ils savent tout sur les intérêts divers de chacun, leurs priorités, leurs préférences, leurs besoins, leurs désirs et comment ils s’y prennent pour les atteindre. L’expérience prouve l’inverse. Les politiciens et les décideurs se lancent pourtant dans des politiques intrusives ce qui affecte gravement les libertés des individus et donc des entreprises. Il n’est donc pas étonnant que les pays qui se lancent dans de telles aventures étatiques connaissent une croissance économique médiocre, une érosion accrue de la richesse, un chômage élevé, une pauvreté accrue et d’autres aspects négatifs de vies malheureuses telles qu’une éducation et des soins de santé insuffisants.
La liberté est la source du progrès humain! Et pourtant, les politiciens ne le comprennent tout simplement pas!
Temba A Nolutshungu, analyste pour the Free Market Foundation. Article initialement publié en anglais par la Free Market Foundation – Traduction réalisée par Libre Afrique.
Article publié en collaboration avec Libre Afrique.