Quand la soul, le blues et le reggae s’unissent
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Les archives de Maurice Info
Le Château de Labourdonnais accueillera royalement Kafe Kiltir Moris, le 28 janvier 2023 à partir de 17h pour bien démarrer l’année 2023. En effet, pour son dernier évènement de la saison 6, la plateforme culturelle nous propose une immersion au coeur d’une fusion des plus improbables avec à l’affiche Hans Nayna et Murvin Clelie (The Prophecy) – ce dernier nous revenant après une participation à la saison 4. La première partie n’est également pas en reste, car elle sera assurée par Solena Jade et Antonio Perrine.
Depuis son premier groupe avec Bryan Armoogum et Roberto Reine de Carthage, à 21 ans, Hans Nayna a fait du chemin. Celui qui rêvait d’être pilote de ligne, est tombé amoureux de la musique et nous impose son style soul, blues et rock, le tout rehaussé de son timbre de voix grave et voilé. On se rappelle ses participations et titres de finaliste à Run Star (Émission « casting » de la chaîne réunionnaise Antenne Réunion), Five9, la production de son premier EP State Of My High, en 2013 et l’enregistrement de « Timeflies », son second LP. S’en suit une carrière à l’international : après un passage par la Belgique, il se produit pour la première fois à Madagascar au Libertalia Music Festival faisant un passage remarqué.
Entouré d’une formation 100% Malgache, il joue après quelques jours de résidence, à guichet fermé à l’Institut Français d’Antananarivo où son « set » rencontre un grand succès. En décembre 2017, il reçoit le Prix de Voix de L’océan Indien 2017 dans la catégorie Meilleure Voix Masculine. Après plus de deux ans passés à l’étranger, suite à la fermeture des frontières, Hans Nayna rentre en 2022 au bercail pour y poursuivre ses aventures musicales.
The Prophecy fût LA révélation 2015, avec son premier album « 21st century » qui avait fait « sirmonte » toute l’île Maurice. Ce fut tout de suite un grand succès jusqu’à remporter le prix ‘Backstage music band’. Les concerts s’en suivent et le groupe gagne en expérience et maturité pour qu’en 2018, sorte leur deuxième album ‘Where we belong’. Depuis, Murvin Clélie et les siens nous proposent un reggae puissamment « roots » et un seggae futuriste. Fort de trois ans au conservatoire de musique François Mitterrand qui ancrent son apprentissage technique, Murvin vît sa passion au sein du groupe The Prophecy, où il tient le rôle de parolier, de chanteur et de musicien. Il joue de la guitare, acoustique et électrique, et de la batterie. Le chanteur de Prophecy puise son inspiration de la culture de rastafarisme préconisant sa philosophie du même genre. Cette année, The Prophecy enchaine les singles avec «Grander to lamour» après « lamour paternel ». Murvin nous revient plus mur, conscient qu’il faut toujours se réinventer, en gardant sa touche personnelle. L’objectif selon lui est d’essayer de rester au sommet de « Laglwar » tout en gardant les pieds sur terre car à tout moment, les choses peuvent basculer.
En effet, Murvin nous confie avoir eu de durs moments durant la covid, et d’avoir eu, comme beaucoup d’artistes, à s’éloigner du chant et des concerts pour effectuer des petits boulots.
Cependant, ce qu’il retient est positif car la covid lui a offert du temps : ce temps tant prisé pour l’inspiration – un temps pour connaitre les joies de la paternité aussi – ce qui change un homme ou en tous cas, lui donne du recul sur ces choix de vie.
Les deux chanteurs nous promettent un medley revisité qui vaudra le détour de leur partage inédit sur scène mais également la surprise de ce qu’il en ressortira en terme de création unique sous l’oeil bienveillant de Linzy Bacbotte – la coach du duo pour ce concert.
Cette année, la première partie s’annonce explosive également avec Antonio Perrine qui partagera la scène avec Solena Jade avec pour coach, le grand Eric Triton.
Musicien et chanteur passionné, Antonio, que Kafé Kiltir Moris accompagne déjà depuis quelques années puisqu’il en est à sa seconde participation, est né à L’Amitié dans le nord de l’île. Il s’installe à Rodrigues pour quatre années d’études secondaires et c’est là qu’il débute dans la musique lors d’un concert pour la Journée Internationale de la Musique où il propose un rap. Après sa Forme 5, il revient à Maurice pour travailler et son père, Antony Perrine, musicien lui aussi, lui apprend à jouer de la guitare pendant deux ans, ce qui l’emmène à la composition de sa musique. Il commence à jouer avec des amis de Cap Malheureux, pratiquant une musique de rues qui raconte la réalité des ghettos.
En 2013, il remporte avec un seggae le premier prix de la section ‘Sega’ au concours ‘Star 2013’, organisé par la MBC et est repéré, de nouveau, en 2018, lors de la final de Konpoz to Lamizik – le concours de création musicale des hôtels Attitude. Antonio Perrine pratique le Seggae et le Reggae en agrémentant sa musique d’instruments traditionnels africains. Fervent patriote, ce dernier prévoit un album qui parlera de »de la beauté locale, de la créolité et des problèmes sociaux ». Il a déjà à son actif les singles ‘Kontan’, ‘Ekoute’ et ‘Kreol’.
Nous connaissons Solena Jade avant même sa naissance lorsque sa mère l’évoquait en chantant « Ti Mambo ». Baignée dans la musique et habituée à la scène depuis sa tendre enfance, elle a le « groove » dans la peau et le talent dans l’ADN. Celle qu’on surnomme l’enfant soleil ou Ti Linzy dit de pas se plaindre de son identité qui a façonnée ce qu’elle est aujourd’hui.
« Côtoyer ce milieu m’a donné la chance de me rendre dans différents endroits, de faire des rencontres intéressantes et aussi de découvrir en avant-première les nouveaux projets musicaux en préparation ».
Cet univers lui sied bien et lui permet d’entretenir la flamme qui la pousse à s’engager sérieusement dans la musique afin de devenir une chanteuse à part entière et non seulement la fille de Linzy Bacbotte. D’ailleurs, même si Solena dit aimer le séga, elle brille plutôt dans l’univers du reggae. Passionnée dans tout ce qu’elle entreprend, Solena croque la vie à pleines dents, entre ses classes de danse avec Teresa David du David Academy of Dancing, ses cours de kung-fu, le dessin ou encore la cuisine, elle se forme au piano au conservatoire et trouve aussi du temps et de l’inspiration pour écrire et composer ses chansons. Elle nous présente sa première composition « friends » en 2017. A 18 ans maintenant, elle se produit au N’Joy, au Touessrok et au Backstage. En juin de cette année, elle nous révélait, sur les ondes des radios, son tout premier single solo, du nom de Mwa zeness : une réelle incursion dans sa vie, avec des hauts, des bas et le désir fort de revendiquer la force de la jeunesse dans la société. C’est avec la bande d’Otentik Groove, qui accompagne souvent sa maman, que Solena a pu construire la chanson qu’elle a écrite depuis un moment – un processus de « voice it out ».
Pour rappel, Kafe Kiltir Moris, ce sont de vraies sessions de travail en studio, entourés d’une équipe encadrante et d’un coach permettant aux têtes d’affiche de faire connaissance personnellement et artistiquement pour aller au bout d’une expérience fusionnelle avec des restitutions créatives, uniques et inédites lors d’un concert gratuit. Kafe Kiltir Moris, c’est aussi pour les artistes de première partie, l’apprentissage de tous les ingrédients nécessaires pour vivre de leur art et passion que ce soit en techniques scéniques, vocales ou musicales, contractuellement, en communication, média et relations publiques pour ne citer que cela ; le tout s’inspirant de leurs pairs dans l’écosystème mauricien.
Nikil Jouan, Brand Manager pour PhoenixBev, nous explique
« nous sommes heureux de commencer fort l’année avec ce « line up » d’exception encore une fois, KAFE KILTIR MORIS continue à vous concocter des fusions improbables de qualité et à offrir aux jeunes artistes une plateforme de qualité pour s’épanouir sous l’oeil attendri et bienveillant de leurs aînés – la transmission est en route ».
