[Vidéo News] Alain Jeannot raconte « Siklon Lontan »

Une vingtaine de membres du groupe de Seniors, « Nou Leritaz », s’était réunie au Centre Alex Vellin a Beau Bassin pour un atelier de travail sur les cyclones a Maurice le 25 Février 2023.

L’exercice était animé par le chroniqueur et passionné d’histoire, Alain Jeannot, à l’invitation du club.

D’emblée, avant de faire un tour d’horizon des cyclones du passé et de leurs impacts socio-économiques sur le pays, ceux qui étaient présents ont été invitéed à penser aux 76 Malgaches qui ont trouvé la mort. Tout comme les quelques 76,000 autres habitants de la Grande Ile touchés par les inondations provoquées par le cyclone Freddy.

Ensuite, Alain Jeannot a fait un survol des principaux cyclones qui ont grandement affecté le pays. Évoquant celui du 29 Avril 1892 qui a fait 1262 morts, 2000 blessés, 50,000 sans-abris et détruit 200,000 arbres, entre autres, il a expliqué comment cet ouragan a marqué les esprits.

Se référant à l’année 1945, qu’il a qualifié de malchanceuse par rapport au climat, car nous avons été visités par trois cyclones successifs qui ont détruit 75% des maisons jetant plus de 60,000 personnes à la rue. C’est à partir de cette période que les premières cités ouvrières virent le jour dans les villes tel que Rose-Hill, Port-Louis et Quatre-Bornes.

En 1960, quand commença la pratique de donner des noms aux cyclones, Maurice fut visité par 2 violents cyclone tropicaux aussi meurtriers que dévastateurs ;52 morts pour Alix et Carol et plus de 12% de la population dans les centres de refuge après le passage de Carol.

Alain Jeannot devait aussi expliquer comment un grand projet de relogement fut entrepris avec une participation britannique à la hauteur de plusieurs dizaines millions de roupies. Cela permit l’entrée en scène dans le secteur de la construction de logement de la Central Housing Authority (CHA), des firmes Longtill Mauritius et Engineering design and construction (EDC).

Il a aussi parlé des cyclones Gervaise et Hollanda qui mont marqué l’histoire cyclone de l’Ile Maurice en 1975 et 1994 respectivement .

Plusieurs membres du Groupe « Nou Leritaz » ont partagé leur témoignages, les uns plus pertinents que les autres . Ainsi, nous devions apprendre,de Gerard, que les écoles étaient restées fermées pendant plusieurs mois après Carol et qu’à la reprise, un shift system et même les classes les samedis étaient préconisés pour rattraper le retard dans le calendrier scolaire.

Gérard, qui avait 12 ans à l’époque, qui habitait Quatre Bornes,se souvient encore des frasques de Carol et de l’état de délabrement et de précarité qui s’ensuivit. « il y avait même des sans abris qui squattaient les wagons de trains »  devait-il raconter.

Il fit aussi le récit d’un bébé qui a vu le jour au cours de cette catastrophe naturelle dont les parents ont donné le nom de Carol.

Le président du club a alors renchéri en disant qu’il connait un autre bébé qui a eu ce nom étant venu au monde dans les mêmes circonstances.

Trois dames du groupe sont aussi intervenues, racontant chacune leurs expériences qui ont eu comme dénominateur commun l’aspect destructeur autant que rassembleur des cyclones comme Carol.

Les solidarités en tous types n’ont pas manqué à interpeller Alain Jeannot.