15 avril 2024

Maurice Info – Archives

Partager et informer depuis 2013

15ème rencontre FLN avec la presse

5 min read
Les archives de Maurice Info

Les archives de Maurice Info

Ismaël Nazir et Rajasing Bhujun ont rla presse le 8 mars 2023 au Centre Marie Reine de la Paix pour commenter plusieurs sujets importants à leurs yeux.

Affaire d’espionnage

Dans un affidavit, Bruneau Laurette affirme que quelqu’un d’une ambassade à Maurice et qui, selon les médias, serait un membre des services secrets indiens (RAW) l’avait approché pour qu’il espionne une autre ambassade à Maurice.

Cette affaire est si grave qu’à notre avis, cette personne aurait dû être déclarée persona non gratta et expulsée immédiatement par le ministère de l’Intérieur qui tombe sous la responsabilité du Premier ministre. Car aussi longtemps que Laurette n’est pas condamné par une cour de justice, d’après la law of evidence,

Telle qu’elle est appliquée à Maurice, son témoignage ne peut être mis de côté. Pourquoi est-ce que le PM n’a pas pris cette affaire au sérieux? Où est le ministre des Affaires Étrangères Ganoo, vous autres? La moindre des choses, c’est qu’il aurait dû convoquer le Haut Commissaire Mme Singla pour une explication et ensuite résoudre l’affaire de façon diplomatique et aussi pour rassurer l’autre ambassade de notre bonne foi et que de telles choses ne se reproduisent plus à l’avenir.

Ce n’est pas la première fois que le Haut Commissariat de l’Inde à Maurice héberge de louches individus. On se rappelle qu’il y a presque 30 ans, en juillet 1993, une allégation d’agression sexuelle sur mineure à River-Walk, Vacoas fut portée contre le commandant Devendre Singh Gill, posté à la section héliportée de la police mauricienne.

Des poursuites judiciaires furent initiées à Maurice contre lui. Mais, son homme de loi produisit un document du ministère mauricien des Affaires étrangères selon lequel le suspect jouissait d’une immunité. L’affaire fut rayée et le commandant Gill regagna l’Inde.

Affaire Silver Bank

Dans notre précédent communiqué, nous nous sommes étendus sur cette affaire aussi grave où trois milliards de roupies du public, entre autres fonds, auraient été engloutis à la Silver Bank et nous ne savons toujours pas si tout cet argent sera récupéré.

Il y a des insinuations dans la presse selon lesquelles cet argent risque de se perdre dans les drains. C’est le devoir du ministre des Finances, Renganaden Padayachy,de venir expliquer à la population si ces insinuations sont fondées ou non, et non pas se terrer dans un silence qui en dit long.

Le FLN réclame donc la démission de M.Padayachy et ce, pour d’autres raisons aussi que le FLN a évoquées auparavant. L’on avait noté plusieurs irrégularités et infractions aux règlements et lois gouvernant la gestion des finances publiques et qui sont commises au ministère des Finances et dénoncées par le Département de l’Audit.

7 fonds (Special funds) totalisant 25,347,652,368 roupies sont créés au 30 Juin 2021.

Le FLN a déjà évoqué les dangers de gérer les fonds publics
séparément car l »Accountant General est le seul officier ayant droit de gérer l’argent public via le Consolidated Fund. Il semblerait qu’on n’a pas retenu la leçon des 880 millions de roupies du National Pensions Fund qui furent volatilisés dans des circonstances semblables en 2002.

Or, l’argent voté dans l’Appropriation Act est censé servir pour les dépenses afin d’ implémenter les allocations budgétaires, non pas pour faire des placements en des fixed deposits afin de bénéficier des intérêts.C’est un contournement de la loi financière.

Affaire Dip the Kid

Cette affaire ne finit pas de défrayer la chronique.

Chandra Parkashsing Dip, le fils du Commissaire de Police, qui a bénéficié de la grâce présidentielle dans un procès de fraude, est accusé, cette fois-ci avec trois autres personnes, dans un autre procès au criminel pour détournement de Rs 83 m de la Bramer Bank. Ils doivent répondre à au moins
162 Counts of Money Laundering. Va-t-il encore une fois demander la grâce présidentielle s’il est condamné à la prison?

Le FLN se demande pourquoi la Commission Matadeen ne renverse pas sa décision antérieure afin d’épargner au pays une révision judiciaire coûteuse initiée par le DPP. Il faut parfois reconnaître ses erreurs en toute humilité..

Affaire Dip the CP

Dans cette affaire le Commissaire de Police voit en la libération de Bruneau Laurette sous caution contraignante d’evil precedent’ et vient maintenant la contester en Cour Suprême. C’est son droit, vu qu’il peut détenir des renseignements dont on ne connaît pas la teneur et qu’il étalera bientôt en cour.

De son côté, le Premier ministre Pravind Jugnauth va plus loin que le CP et aurait qualifié l’action d’une magistrate de cour de justice et celle du DPP de libérer Laurette de pire que d’evil precedent. Et que cette action aurait, selon lui, contrecarré son ‘’combat’’ contre la drogue en aidant les trafiquants..

C’est bien là où le bât blesse. Car il y a perception dans le public que c’est précisément sous son règne et sous celui de son père que la drogue a proliféré à Maurice. Et son intervention en faveur du trafiquant Navind Kistna – dont la condamnation semble traîner après près de six ans – en dit beaucoup sur ce ‘’combat’’.

Le PM dit prendre la responsabilité de ses propos. Certes! Mais, insulter le judiciaire et une instance constitutionnelle indépendante telle que le bureau du DPP n’est pas doublement un contempt of court et un affront à la Constitution du pays. Le Bar Council, la Judicial Commission et la Présidence resteront-ils les bras croisés? Le PM est-il prêt à encourir des sanctions pour ses propos et a s’y soumettre?

You may have missed