24 avril 2024

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« Mo zenfan bizin latention ek lamour. Li pa bizin foss zizmen »

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Les archives de Maurice Info

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Dans le cadre de l’observation de la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux travailleurs du sexe, le 17 décembre prochain, Parapli Rouz, tient à renouveler son soutien aux travailleurs du sexe, victime d’acte de violence sur le territoire mauricien.

Cette année, Parapli Rouz, a choisi comme thème les difficultés des mères travailleurs du sexe auprès de divers institutions du pays dont les hôpitaux et la Child Development Unit (CDU). Nombreux sont ceux qui se souviendront sans doute de l’affaire Sharone St-Mart au mois de mai 2019. Un cas qui nous a particulièrement marqué au niveau de Parapli Rouz et les travailleurs du sexe en général. La lutte engagée par une mère pour obtenir la garde de son enfant ne peut laisser personne insensible. Parapli Rouz souhaite mettre en exergue le fait que cette affaire n’est pas l’unique cas recensé ces dernières années.

« Nous sommes en présence des cas et nous suivons de près l’évolution de la situation auprès des mères concernées. Nous faisons du cas par cas et nous veillons à ce qu’il n’y ait pas de répression sur les familles. Nous ne comprenons pas pourquoi et comment les autorités puissent juger les mères par leur profession. Être travailleur du sexe, c’est faire un travail comme les autres », explique Shameema Bhoyroo, Community Mobilisation Officer de l’association. Cette dernière estime que « les enfants sont innocents et la société porte beaucoup de fausses jugements sur eux. Peut-on enlever le droit à une personne d’enfanter ?

Peut-on enlever le droit à une mère de donner le sein à son enfant ? Alors pourquoi est-il si difficile pour une mère sex worker de donner naissance sans être jugé ? »

Cette année, Parapli Rouz ne tiendra pas de marche pacifique et sollicite une rencontre avec la ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Kalpana Koonjoo-Shah. Ceci afin de faire part de nos doléances et trouver des solutions pour les difficultés que font face les travailleurs du sexe à Maurice. Par ailleurs, d’autres activités seront aussi organisé pour marquer la journée internationale pour l’élimination des violences faites aux travailleurs du sexe, dont des campagne de sensibilisation publique dans différents endroits du pays.

Pourquoi le 17 décembre ?

La journée internationale pour l’élimination des violences faites aux travailleurs du sexe est commémorée le 17 décembre et soutenue par l’Organisation des Nations unies. La date du 17 décembre date de 2003 lorsque le Dr Annie Sprinkle commence le Sex Workers Outreach Project USA et organise une veille pour la mémoire des victimes de Gary Ridgway. Depuis, le 17 décembre est devenu une journée internationale de protestation contre les violences faites aux travailleurs du sexe et de mémoire pour les victimes.

Le parapluie rouge est devenu un symbole important pour la lutte pour les droits des travailleurs du sexe. Il a été utilisé pour la première fois en 2001, à Venise, dans le cadre de la 49e Biennale de Venise. Les travailleurs du sexe ont aussi fait une manifestation de rue, la marche des parapluies rouges, pour protester contre les conditions de travail inhumaines qui leur sont imposées. En 2005, le Comité international des travailleurs du sexe en Europe a adopté le parapluie rouge comme un symbole de la résistance contre les discriminations.

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